Anita, une femme d’une cinquantaine d’années, mariée et mère de deux enfants, souffre de troubles alimentaires récurrents à la même période chaque année. Ses crises ont commencé avec l’entrée en ménopause. Elle se tourne vers l’exploration de son histoire personnelle et familiale pour en comprendre les causes.
Identification des origines du trouble : En explorant son passé, Anita révèle qu’elle a vécu un IVG plus jeune, alors qu’elle n’était pas encore mariée à son époux actuel. À l’époque, elle n’avait pas pu voir le foetus et cet IVG n’avait pas été suivi d’un processus de deuil approprié, accentuant sa souffrance et sa culpabilité. Ses crises coïncident avec la date de naissance présumée de l’enfant qu’elle n’a jamais pu voir, révélant ainsi une souffrance enfouie liée à cet événement douloureux, traversé seule à l’époque.
Exploration de l’arbre généalogique : En plongeant dans l’histoire familiale d’Anita, nous découvrons qu’un lourd fardeau de secrets et de honte entoure les IVG. Sa mère et sa grand-mère ont également vécu des IVG, mais ces expériences ont été gardées cachées, considérées comme honteuses à leur époque. Ces non-dits ont créé un climat de culpabilité et de non-expression des émotions dans la famille, en particulier pour les femmes, empêchant Anita de faire son deuil et de trouver un soutien pour sa propre douleur. Aussi, sa mère et sa grand-mère étant aujourd’hui décédées, Anita se trouve dans l’incapacité de se soulager de ce fardeau et d’exprimer sa vérité bien que son mari et ses enfants soient au courant et l’acceptent entièrement. Le trouble du comportement alimentaire dont souffre Anita révèle un mécanisme mis en place pour combler ce vide émotionnel, ce deuil impossible à faire.
Actes symboliques pour faciliter le travail du deuil : Anita entreprend un rituel de deuil pour honorer la mémoire de l’enfant qu’elle n’a jamais pu voir. Dans une boite qu’elle a elle-même décorée, elle place des souvenirs symboliques de cette époque et d’autres objets qui représentent son amour pour cet enfant. Le temps d’une soirée, elle crée une sorte d’autel dans une pièce où elle peut s’isoler pour lui dire correctement adieu et commencer son processus de deuil. Anita écrit également un acte symbolique pour se libérer de sa propre culpabilité vis-à-vis de sa mère et de sa grand-mère. Elle y exprime ses émotions, reconnaît le poids du silence familial autour des IVG et livre enfin sa douleur d’avoir dû porter seule le fardeau émotionnel de sa propre perte. Elle leur envoie également des mots d’amour et de compréhension, reconnaissant les défis et les souffrances qu’elles ont elles-mêmes endurées. En brûlant ensuite ces lettres, Anita ouvre la voie à un nouvel élan de compassion envers elle-même et envers ses aïeules. Elle écrit ensuite un autre acte dans lequel elle exprime ce qu’elle se souhaite désormais de vivre.
Méditations guidées sur le rapport à l’alimentation : Anita effectue également des méditations guidées spécifiquement conçues pour cultiver une relation plus saine à la nourriture et à son propre corps. Ces méditations l’aident à reconnaître et à honorer les signaux de faim et de satiété de son corps, ainsi qu’à développer une conscience plus profonde des émotions sous-jacentes qui peuvent déclencher son trouble.
À Toulouse, à mon cabinet, ou bien en visio, je vous propose un accompagnement sur mesure, utilisant une approche systémique et psychogénéalogique, pour vous aider à entreprendre un travail de deuil et atteindre une guérison profonde et durable.
Pauline Lachaud – Thérapie brève à Toulouse en psychogénéalogie et systémie.